Bien avant le début des vacances d’été, et ce, souvent lors de la période des évaluations, les parents tentent de mettre les bouchées doubles avec leurs enfants. Ils voient la fin d’année qui approche à grands pas et souhaitent leur réussite scolaire. Quelques-uns, avec leurs efforts soutenus tout au long de l’année grâce à la collaboration de la direction, de l’enseignant et des autres acteurs dans le milieu, réussissent à transmettre la motivation et les encouragements pour viser le succès alors que d’autres, absents et moins soucieux en cours d’année, osent croire à l’impossible… Faites le point sur votre situation afin de considérer les choix qui s’offrent à vous. Parfois, tout se cache dans la simplicité!
Bien que l’ensemble des étapes soient importantes, la dernière l’est davantage, car elle représente 60% de l’année. Évidemment, quand la neige fond et que le printemps se pointe le bout du nez, les enfants et les adolescents, très souvent, commencent à décrocher et à penser à leurs vacances d’été. D’où le fait d’être encore très, je dirais hyper présents à leurs côtés afin de s’assurer d’une continuité productive dans leurs apprentissages. Parfois, avec l’âge des enfants, les parents leur donnent une plus grande souplesse et lâchent prise en raison de leur maturité. Pas que je sois contre cette idée, mais il importe de garder un équilibre afin que l’enfant continue à sentir leur appui dans son processus scolaire. Certains chérubins ne communiquent pas ouvertement les commentaires et les résultats à leurs parents et ceux-ci sont au près avec des surprises de dernières minutes…
Quoi faire lorsque ce type de situation se présente? Monter sur ses grands chevaux? C’est sans doute pas la meilleure solution à envisager… C’est pourtant l’un des réflexes qui peut émaner souvent de la bouche des parents qui s’emportent rapidement et qui émettent des conséquences. Dites-vous bien que l’enfant ne sera pas plus encouragé à discuter avec vous, loin de là. L’important est de s’asseoir avec lui et de regarder les faits tels qu’ils se présentent. Il n’est pas rare de constater que les responsabilités se traduisent de part et d’autre : l’enfant, les parents, les méthodes d’enseignement, le manque de communication et de ressources, les problèmes de la vie sociale et familiale, la persévérance, etc. Les facteurs sont nombreux et il est utopique de croire que tout soit parfait. Cependant, l’essentiel dans tout ça est de revenir à la base et d’instaurer un plan de match avec l’enfant afin que ce dernier se sente épauler et en confiance dans son cheminement.
Par exemple, prenons un jeune adolescent de secondaire 2 qui a eu des difficultés pendant l’année scolaire dans les trois matières de base : le français, les mathématiques et l’anglais. Même en mettant les chances de son côté en participant aux périodes de récupération offertes le midi à son école, il ne parvient pas à améliorer ses résultats. Or, la mère, déjà impliquée dans le réseau scolaire, recherche les autres ressources clefs pouvant l’aider. Ayant fait le tour de celles offertes à même le milieu, elle se rend désormais compte qu’à l’interne, plus rien ne lui est accessible puisqu’il n’est pas en échec. Donc, elle entreprend de se renseigner auprès des services privés afin de donner un support de plus à son garçon. Ce qui lui semble désormais plus adéquat à faire pour l’instant.
Alors, elle décide de contacter une orthopédagogue et fixe avec elle le premier rendez-vous. La journée de la rencontre, la spécialiste discute avec elle des points importants à considérer avant même les apprentissages de son garçon. La mère se rend bien compte qu’elle pouvait bien se préoccuper de lui de la sorte, car il présente non pas uniquement des difficultés scolaires, mais d’abord et avant tout, des problèmes familiaux et sociaux qui perturbent considérablement ses apprentissages. Après avoir fait le tour de la question toujours en prenant les réponses de l’adolescent en priorité, d’un accord commun, la mère, son fils et l’orthopédagogue décident d’investir d’abord et avant tout, en coaching familial afin de retrouver un équilibre de vie dans les sphères où le manque est présent. Par la suite, il sera plus facile, pour le jeune, de fixer son énergie aux bons endroits en se libérant l’esprit de ses autres préoccupations.
Finalement, quelle(s) question(s) importe-t-il de se poser avant même de fragiliser votre relation avec votre enfant? L’idée est de demeurer réaliste et de considérer ce qui affecte votre enfant. Si vous y songez sérieusement, vous comprendrez que l’essence même dans toute relation est de définir avant tout ce qui cloche véritablement et d’aller chercher les ressources gagnantes pour apporter des solutions à court terme. Par la suite, des changements apparaîtront et vous verrez que le climat sera plus favorable aux discussions. Conséquemment, les autres moyens à mettre en place se définiront afin d’atteindre l’épanouissement global chez votre enfant.
Merci à vous tous, c’est gentil!